Accueil                                                         Admin
24 avril 2024  

 Son histoire

par Henri Wallon

 Les sources

Procès condamnation

Procès en nullité...

Chroniques & textes

Lettres de J. d'Arc

 Compléments

Bibliographie

Librairie numérique

Dossiers

 Recherches

Mises à jour du site

Recherches

 

 ACCÈS CARTES

     Carte de France (1429)

     Carte Nord France (1429)

     Carte environs Domrémy

     Carte environs Orléans

     Carte siège d'Orléans

     Vues Orléans et pont

 

 Interactivité

Contact

Liens johanniques

Sauvez la Basilique


Chronique de l'établissement de la fête du 8 mai - index
1ère partie

n l'an mil quatre cens et vingt et huit, les Anglois tindrent leur conseil au païs d'Angleterre, et là fut ordonné que le conte de Salebery descendroit ou païs de France, pour conquerre les païs de monseigneur d'Orléans, lequel ilz tenoient prisonnier dès l'an quatre cens et quinze, et avoit esté pris par eulx et fait prisonnier à une journée qui fut Agincourt, en laquel journée il fut pris, et plusieurs autres seigneurs de France. Audit conte de Sallebery fut baillé de six a sept mille Anglois combatens. Et lors mondit seigneur d'Orléans averti de ces choses, considerant le dommage et destruction qu'il doubtoit advenir en ses terres et seigneuries au moyen de la dicte entreprise et mission du dit conte de Salebery, voulant obvier ad ce de son pouvoir, se adressa au dit conte de Salebery, et lui recommanda sa terre; lequel Salebery luy promist que il la supporteroit, et moyennent ce luy promist mondit seigneur d'Orléans six mille escuz d'or, c'est assavoir de luy raïmbre (1) ung jouyau qu'il avoit en France. Et de tout ce, le dit conte de Salebery n'en tint riens ; aussi il luy en prist mal, comme vous orrez, car Dieu l'en punit.
  Le dit conte de Salebery, pour accomplir sa mouvaise voulunté, non obstant la promesse par luy faicte à mon dit seigneur d'Orléans, descendit ou païs de Normendie, tint sa rotte droit à Chartres, et prist Nogent-le-Roy et se tira jusques à Yenville en Beausse, et la mist le siége, et de fait prist iceluy lieu d'Yenville d'assault. Et ce voyans ceux de Meung sur Loire, trouvèrent moyen et se rendirent sans coup ferir. Et puis alla mettre le siége devant Boisgency et devant Jargueau, et la se rendirent. Et cependant vint iceluy conte de Salebery piller le lieu et esglise de Nostre Dame de Clery, dont il fist très mal, car pour iceluy temps il n'y avoit homme d'armes qui y osast riens prendre que il n'en fust incontinant puny, comme chachun scet.


                                                         

  En l'an mil quatre cent vingt et huit, les Anglais tinrent leur conseil au pays d'Angleterre, et là il fut ordonné que le comte de Salisbury, descendrait au pays de France, pour conquérir les pays de Monseigneur d'Orléans, lequel ils tenaient prisonnier depuis l'an quatre cent et quinze. Il avait été pris par eux et fait prisonnier à une journée qui fut celle d'Azincourt, en laquelle il fut pris avec plusieurs autres seigneurs de France.
  De six à sept mille combattants anglais furent baillés audit comte de Salisbury, et lors mondit seigneur d'Orléans, averti de ces choses, considérant le dommage et la destruction qu'il redoutait advenir en ses terres et seigneuries par suite de ladite entreprise et mission dudit comte de Salisbury, voulant y obvier de son pouvoir, s'adressa à ce même comte, et lui recommanda sa terre. Lequel Salisbury lui promit qu'il l'épargnerait, et, moyennant ce, Monseigneur d'Orléans lui promit six mille écus d'or, à savoir de lui donner en gage, un joyau qu'il avait en France. Et de tout cela le comte de Salisbury n'en tint rien ; aussi il lui en prit mal, comme vous l'ouïrez; car Dieu l'en punit.
  Le comte de Salisbury pour accomplir sa mauvaise volonté, nonobstant la promesse faite à Monseigneur d'Orléans, descendit au pays de Normandie, tint sa route droit à Chartres, prit Nogent-le-Roi, et vint jusqu'à Yenville-en-Beauce, y mit le siège, et de fait prit d'assaut y celui lieu d'Yenville. Ce voyant, ceux de Meung-sur-Loire négocièrent, et se rendirent sans coup férir. Et puis il alla mettre le siège devant Baugency et devant Jargeau qui se rendirent. Et durant cette expédition 6, icelui comte de Salisbury vint piller le lieu et l'église de Notre-Dame-de-Cléry, dont il fit très mal, car en ce temps il n'y avait homme d'armes qui osât y rien prendre, qu'il n'en fût incontinent puni, comme chacun sait.

                               
                  


Sources : Texte original : Jules Quicherat - t.V, p.285 à 299.
Mise en Français plus moderne : J.B.J. Ayroles, "La vraie Jeanne d'Arc", t.III, p.296 à 309.

Notes :
Le texte du manuscrit du Vatican porte de lui raïmbre (remerer) ; celui de Saint-Pétersbourg, de lui rendre.



Les chroniques

Index


Les chroniqueurs "français" :
- la geste des nobles français
- la chronique de la Pucelle
- le journal du siège d'Orléans
- la chronique de Jean Chartier
- la chronique de Perceval de Cagny
- la relation du greffier de La Rochelle
- la chronique de Tournay
- l'histoire de Charles VII de Thomas Basin
- la chronique du héraut d'armes Berri
- le registre delphinal de Thomassin
- la chronique de Richemont
- le miroir des femmes vertueuses
- la chronique fête du 8 mai
- l'abbréviateur du procès
- doyen de St-Thibaud de Metz

Les chroniqueurs "anglo-bourguignons" :
- La chronique de Monstrelet
- La chronique des Cordeliers de Paris
- Gilles de Roy
- Le Bourgeois de Paris
- La chronique de P. Cochon
- La chronique de Jean Wavrin
- La chronique de Chastellain
- Le registre du parlement de Paris
- Les mémoires de Lefèvre de Saint Rémi

Les chroniqueurs étrangers :
- la chronique de Windecke
- la chronique de Morosini
- les mémoires de Pie II



Légal         Contacts
 
© 2006-2014 - SteJeannedArc.net
1412-2012
Jeanne d'Arc, histoire et dictionnaire