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Chronique d'Enguerrand de Monstrelet - index
L.II-26- [Copie des premières lectres du duc de Bourgongne envoiées au duc
de Glocestre.]

ault et puissant prince, Humfroy duc de Glocestre.

Je Phelippe, duc de Bourgongne, conte de Flandres, d'Artois et de Bourgongne, ay receues vos lectres à moy adréçans, escriptes à Mons en Haynau soubz vostre signet, le XIIe jour de janvier derrain passé, contenans plusieurs choses, et entre les autres, que avés oy nouvelles que en mes terres et seignouries par de çà, on a fait publier et cryer de par moy, que toutes gens disposés aux armes fussent prestz pour aler en la compaignie de nostre très chier et tres amé cousin, messire Jehan de Luxembourg et aultres, pour aler ou service de mon très chier et très amé, le duc de Brabant, à l'encontre de vous, voz bienvueillans et subjectz, en donnant plusieurs choses à entendre contre vérité, comme portent vozdictes lectres, et que autant ou plus en avés aperceu par la copie que envoyé m'avez de certaines lectres qui se dient de ma part, escriptes en ma ville de Dijon, le XXIe jour de décembre. Sur ce, hault et puissant prince, de la plus grande partie d'ycelles voz lectres je me passe de faire récitation et responce, car gaires ou rien ne m'en est, fors de ce qui touche à mon honneur, que je ne vueil ne doy souffrir blasmer, ne charger contre droit et raison. Et, pour tant, vous escrips et signifie, que les lectres et publications d'icelles, samblables en substance à ladicte copie que m'avés envoyée, procèdent de mon sceu, et les ay ordonnées, mandées et commandées estre faictes. A quoy ay esté meu, du refus par vous fait de obtempérer aux articles et poins derrenièrement par beau frère le régent et moy, à grand délibéracion de conseil, à Paris advisés, et depuis à vous présentés pour l'apaisement du content et discord d'entre mon très chier et très amé cousin le duc de Brabant d'une part, et vous d'autre. Lesquelz articles, ycelui mondit cousin de Brabant pour Dieu mettre de son costé et complaire audit beau frère et à moy, [les a] octroyés et accordés. Mais ce non obstant, vous, après vostre dit refus et sans vouloir attendre du procès pendant en la court de Romme sur ledit content, estes à puissance d'armes et de guerre entré ou pays de Haynau, vous esforçant de en débouter mondit cousin de Brabant et luy en oster sa possession. Et de ces choses sont mesdictes lettres cassées ; qui sont certaines et véritables, si comme vous povés sçavoir, et ygnorer et nyer ne le povés. Si n'ay en ce riens donné à entendre contre vérité, comme mençonnièrement et à tort me mettes sus et voulés chargier, comme il me samble par voz lettres dessusdictes, lesquelles je garde pardevers moy pour enseignier quand temps sera. Assez voy, et trop m'est deshonneur et oultrage, que fait avés et esforcées faire à mon dit cousin de Brabant, sans vouloir chargier mon honneur et renommée, que endurer ne vouldroie, ne vueil, de vous ne d'aultre. Aussi croy-je que ceulx à qui je atiens et qui me attiennent de sang linage et affinité, et mes loyaulx, féaulx vassaulx et subjectz, qui si grandement et si loyalment ont servi messeigneurs mes prédécesseurs et moy, ne le vouldroient pas ainsy passer, ne souffrir. Pour ce est-il, que je vous somme et requiers par ces lettres, que vous rapellés et desdites ce que m'avés escript, que j'ay donné chose à entendre contre vérité, comme dit est, et selonc ce que contiennent vos dictes lettres et escrips patens. Et se faire ne le voulez, et que vueilliés maintenir la devant dicte parolle, ou chose qui puist chargier mon honneur et renommée, je suis et seray prest de m'en deffendre de mon corps contre le vostre, et de vous combatre à l'ayde de Dieu et de Nostre-Dame, en prenant jour raisonnable et compétent par devant très hault, très-excellent et très puissant prince l'empereur, mon très chier seigneur et cousin. Et adfin que vous et tout le monde voie que je vueil abrégier ceste chose et garder mon honneur estroitement, se mieulx vous plaist je suis content que nous prenons à juge mon très chier et très amé, et aussi le vostre, beau frère, le régent, duc de Bethfort, lequel par raison ne debverés refuser, car il est tel prince que je sçay, qu'à vous, à moy et à tous aultres il vouldroit estre droiturier juge. Et pour l'onneur et révérence de Dieu, et pour éviter effusion de sang chrestien et la destruction du peuple, dont en mon cuer ay compacion, il doibt, à vous et à moy, qui sommes chevaliers adolescens, estre plus convenable, ou cas que les parolles dessusdictes vouldriés par maintenir, que par mon corps sans plus, ceste querelle soit menée à fin, sans y aler avant par voies de guerres, dont il convendroit mains gentilzhommes et aultres, tant de vostre ost comme du mien, finer leurs jours piteusement. Laquelle chose me desplairoit se ainsy le falloit faire, et aussy devroit-il faire à vous, veu que la guerre des chrestiens doit desplaire à tous princes catholiques, et à moy a elle despleu et desplaist, se aultrement se povoit faire. Hault et puissant prince, sur le contenu de cestes me vueilliés faire responce par voz lettres patentes et par le porteur de cestes, ou par aultre, le plus brief que faire se pourra, sans proroguier ceste chose par escriptures ou aultrement. Car j'ay désir que ceste besongne preigne briève conclusion pour mon honneur, et ne doy laissier, ne laisseray qu'elle demeure en ce point. Et sur ceste matière, après la réception de vos lettres dessusdictes, vous eusse plus tost fait responce et rescript, se n'eussent esté plusieurs grandes occupations qui depuis me sont seurvenues et m'ont retardé. Et adfin qu'il vous appère que ce vient de mon sceu et propre mouvement, j'ay escript mon nom à ces présentes, et à ycelles fait mettre mon signet. Escript le XIIIe jour de mars, l'an mil IIIIc et XXIII »

 
Lesquelles lettres furent de par le duc de Glocestre leues, qui assez les visita tout au long avec son conseil, et sur ycelles, pour faire responce, rescripvi de rechief au duc de Bourgongne, en telle fourme que cy-après s'en suit.

                                                 


Source : La chronique d'Enguerrand de Monstrelet - Tome IV (L.Douët d'Arcq - 1860)

Notes :
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