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Chronique d'Enguerrand de Monstrelet - index
L.II-28- [Comment le duc de Bourgongne retourna en Flandres, et comment il renvoya unes secondes lettres au duc de Glocestre ; et la coppie d'ycelles.]

tem, entretant que aulcunes des lettres dessusdictes se envoyèrent d'iceulx princes l'un à l'autre, retourna le duc de Bourgongne en son pays de Flandres, et fist grand partie de ses gens aler en l'ayde du duc de Brabant, comme dit est dessus. Et aussi avec ce rescripvi au duc de Glocestre unes lettres scellées de son seel, en acceptant le jour après ledit de Glocestre. Desquelles lettres la teneur s'en suit :

  « Hault et puissant prince, Humfroy, duc de Glocestre. Je Phelippe, duc de Bourgogne, conte de Flandres, d'Artois et de Bourgongne, ay au jour dhui receu voz lettres patentes escriptes et signées de vostre main, respondans aux miennes que derrenièrement vous envoyai, escriptes le XIIIe jour de ce présent mois, lesquelles faisoient mencion que vous avez refusé le traictié par grande délibéracion advisé par beau frère le régent et moy, sur le discord estant entre beau cousin de Brabant et moy, et vous respondez que c'est mains que vérité. Car mondit biau frère le régent et tout le conseil de France scèvent bien ce que fait en avez, et aussi fai-je, se je ne le vuel ygnorer, et se ygnorer le vouloie, si ne puis-je, si comme vosdictes lettres contiennent. Sur ce, vous fay assavoir que sur ce seray trouvé véritable, et vous non, comme apparoir pourra par le rapport des ambaxadeurs envoyez devers vous à tout la cédule de l'acord advisé par ledit beau frère, moy et ledit conseil, laquelle avez refusée, et, contre la teneur d'icelle, de fait entré ou pays de Haynau, combien que beau cousin de Brabant l'eust plainement accordé. Et ad ce que avoie escript que mençonnièrent et à tort m'avez mis sus aucunes choses, et que assez m'estoit du deshonneur et oultrage que aviez fait audit biau cousin de Brabant sans vouloir chargier mon honneur et renommée; par quoy vous sommoie et requeroie de rappeler et desdire ce que par voz lettres m'aviez escript, que j'avoie contre vérité plusieurs choses données à entendre, ou se ce non, j'estoie prest de m'en deffendre le mien corps contre le vostre, devant l'Empereur ou biau frère le régent. Me laissiez sçavoir que le contenu en voz dictes lettres tenez estre vray et d'encostes ycelles voulez demeurer. Et que desjà est approuvé par ce que mes gens ont perpétré oudit pays de Haynau, que pour moy ne autre ne rappellerez, aincois le contenu en ycelles voz lettres, me ferez de vostre corps contre le mien recongnoistre et regehir estre vérité pardevant quelque des deux juges devant nommés. Et que pour ce que désirez la chose estre briève, pareillement comme je fais, et que ledit biau frère le régent est plus près, vous estes content de faire la chose devant luy, et le acceptez à juge en assignant la journée le jour Saint-Georges, ou aultre, à la discrécion dudit biau frère. Je vous respons que du jour et du juge je suis très bien content; à l'ayde de Dieu et de Nostre-Dame me deffenderay, et maintenray le contraire par mon corps contre le vostre, en faisant à tous apparoir que mençonnièrement et à tort m'avez mis sus les choses dessusdictes, et y garderay ma loyaulté et mon honneur. Et quand ad ce que mes gens ont fait ou pays de Haynau, se ils y avoient fait aulcune chose qui fust au bien et à l'onneur de biau cousin de Brabant, j'en seroie bien liez et bien joieus. Et pour ce que vous faites double se ledit biau frère acceptera ceste besongne, j'envoie premièrement devers luy mes ambaxadeurs notables le en prier très chièrement, et se accepter ne le veult, je suis content de l'Empereur, ainsy que par mes dictes lettres je vous ay rescript. Et ad ce que me rescripvez, que se je vuel ne ose dire que mondit beau cousin de Brabant ait meilleur droit que vous, vous me ferez jehir de vostre corps contre le mien au jour et devant ceulx que dessus, le contraire, je vous respons que par la sentence de nostre saint père le Pape, devant cuy ceste cause est pendant, pourra clèrement apparoir qui aura droit ou tort. A la puissance et auctorité duquel, je ne voudroie pour rien déroguer, ne désobéyr. Aussi n'y est il point en nous deux de ordonner ne déterminer à cuy le droit en appartient. Et si ay espérance en nostre seigneur Jhésucrist et en sa glorieuse mère, que avant que nous départons de la journée par nous ainsy entreprinse, de tellement deffendre ma bonne querelle, qu'il ne vous sera jà besoing d'aultre nouvelleté mettre en avant. Et quand ad ce que me requérez, que soubz mon seel je vous vueil envoyer la coppie de mes lettres, que envoyées vous ay soubz mon signet, je vous les envoie ainsy que requis le m'avez. Car ce que j'ay escript, vuel franchement tenir et accomplir. »

                                                 


Source : La chronique d'Enguerrand de Monstrelet - Tome IV (L.Douët d'Arcq - 1860)

Notes :
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