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Chronique d'Enguerrand de Monstrelet - index
L.II-89 - Comment les Anglois se mirent sus a grand puissance de communes et vinrent en la contée de Namur.

n ce temps les Liégois, tant par l'introduction d'aucuns haulsaires tenans le parti du roy Charles, est assavoir Jehan de Biaurain, Jehan de Soumain, Evrard de La Marche et aulcuns aultres, comme par la hayne et malveillance que long temps ilz avoient eu au duc de Bourgongne pour les discors que ses prédécesseurs et lui avoient eu par avant, dont plus à plain est faicte mencion en ce présent livre, se disposèrent et conclurent de venir à grand puissance sur les pays dudit duc, et par espécial en sa contée de Namur, tout destruire. Non obstant que de ce faire les desenhorta, par pluiseurs fois, Jehan de Heinsbergue leur évesque, à eulx remoustrant par pluiseurs raisons les grans maulx et inconvéniens qui povoient venir ou pays de Liège, se ilz mettoient leur entreprinse à exécucion. Lesquelles remoustrances yceulx Liégois prenoient très mal en gré, et ne volrent nullement attarder de mener à fin leur dicte entreprise. Et pour tant ledit évesque, considérant que bonnement il ne se povoit escondire ne excuser qu'il ne feist assistence et ayde à ceulx de son pays, qu'il ne se meist en péril d'estre enchacié de sa seigneurie, prinst conclusion avec aulcuns de son conseil que pour son honneur garder, avant qu'il feist guerre ouverte ou duc de Bourgongne ne à ses pays, il lui envoieroit ses lettres de deffiance. Desquelles lettres la teneur s'ensuit.

  " Très hault, très noble et très puissant prince, Phelippe, duc de Bourgongne, conte de Flandres, d'Artois et de Bourgongne palatin, de Namur, etc. Jà soit ce que je Jehan de Heinsberghe, évesque de Liège et conte de Loz, suis par vertu de certain seur estat par vous et moy, pour nous et les nostres, pieçà donné l'un à l'autre, dont lettres appèrent, vous aye pluiseurs fois par lettres, de bouche ou autrement, fait supplicacion, prière et requeste et sommacion d'avoir restitucion et réparation selonc le contenu dudit seur estat, qui a esté assez petitement tenu de pluiseurs grans et horribles dommages commis et perpétrés de vos gens, capitaines et serviteurs, sur mes pays et subjectz, ainsy que vostre très noble et pourveue discrétion puet bien avoir mémoire que mes complaintes et requestes le contenoient plus plainement; nientmains, très noble, très hault et très puissant prince, jusques à ore, obstant voz gracieuses responces sur ce, contenans que vostre intention et plaisir estoit dudit seur estat estre entretenu, et qui encore n'ont sorti nul effet, se sont si avant entremellées ycelles choses d'un costé et d'autre que griefve chose m'est à porter, dont il me desplait tant que plus ne puet. Et toutefois, très hault, très noble et très puissant prince, votre très noble et pourveue discrétion puet assez sentir et congnoistre, que par raison et serement suis tenu de demourer d'alès mon église et pays, que sans les eslongier, considérées les choses ainsi advenues, les me convient assister et deffendre en tous drois et contre tous, de toute ma force et puissance. Pour quoy, très hault, très noble et très puissant prince, moy premièrement excusant à vostre très exèlente personne et haulte domination, de rechief vous advertis d'ycelles choses, en signifiant que se plus avant advenoit, ou en estoit par moy ou les miens fait, par nécessité ou aultrement, qui de tant vouldroie avoir mon honneur pour bien gardée. Donné soubz mon seel pendu à ces présentes, le X jour de juillet, l'an mil quatre cens et trente. Ainsy signé du commandement monseigneur propre. "

           « J. Berrard. »

  Et pareillement le deffièrent plusieurs autres seigneurs alyés d'ycelui évesque, est assavoir le conte de Beaurienne, Picart de la Gance, seigneur de Quinquenpoit, Raise de Rabel, Gérard de Edewant, Jehan de Wale, Henry le Gayel, Jehan Boileur, Jehan de La Barre, Jehan de Genblaix, Corbeau de Bellegoule, Thery Ponthey et pluiseurs aultres.


                                                 


Source : La chronique d'Enguerrand de Monstrelet - Tome IV (L.Douët d'Arcq - 1860)

Notes :
1 Le 26 mai.

2 L'abbaye de la Victoire.

3 Lis. Margny.


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