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Le scribe Kerrymel

' admiration excitée par la délivrance d'Orléans fut portée au comble par la merveilleuse campagne de la Loire. Mieux que César, la jeune paysanne aurait pu dire : Veni, vidi, vici. Venir, voir et vaincre avaient été pour elle chose simultanée. Aussi les contemporains couchent-ils, pour ainsi dire au hasard, sur leurs manuscrits, l'expression d'enthousiasme qui déborde de leurs coeurs. En attendant bien d'autres exemples, voici ce que l'on peut lire dans le manuscrit 7301, fonds français de la Bibliothèque nationale, grand in-quarto de 135 folios. M. Paulin Paris, qui a signalé ces pièces au tome VII, page 377 de son ouvrage les Manuscrits de la Bibliothèque du roi, pense que c'est sous l'impression des derniers événements que le scribe Kerrymel a tracé les lignes suivantes :


                                                         


   « Chose certaine est la détrousse des Anglais; laquelle a été faite entre Meung et Orléans en belle bataille, et là ont été morts IIm Vc (2500) Anglais, et le surplus de leur compagnie sont pris. Leurs capitaines étaient Tallebot, Fastoc et Escalles, lesquels ont été pris et morts. Les places de Boygency et dudit Meung sont rendus et plusieurs autres ; et sont les besognes (affaires ) du roi en plus haut degré que (qu'elles) ne furent oncques ; et [elles le] seront encore au plaisir de Notre-Seigneur. Des nouvelles (de ) devers le roi notre seigneur [annoncent ] que VIc (600) hommes d'armes anglais ont été tués dedans Jargeau. Le comte de Suffolk s'est rendu à la Pucelle, agenouillé ; La Poule, son frère, morts tous deux ; et l'autre fait prisonnier. Beaucoup il y a de bonnes nouvelles dont Notre- Seigneur soit béni. »

  On lit dans le même manuscrit le résumé de la sentence portée à la suite des examens de Poitiers, sentence citée dans la Pucelle devant l'Église de son temps, et que nous avons trouvée et trouverons encore dans les chroniqueurs. On y lit aussi la prophétie de Merlin avec les vers Virgo puellares , et à la suite une mauvaise traduction française. Etait-ce surexcitation des esprits ? Faut-il y voir un de ces signes célestes, si souvent mentionnés dans l'histoire, par lesquels le Maître des événements provoque l'attention des peuples ? Voici encore ce que Kerrymel couche sur son vélin.

  « L'on voit advenir de par deçà les plus merveilleuses choses que l'on vît jamais, telles que des hommes armés de toutes pièces chevaucher en l'air sur un grand cheval blanc, et dessus les armures une grande bande blanche (1). Ils viennent de vers la mer d'Espagne, et passent par-dessus deux ou trois forteresses près de Talmont, et tirent vers la Bretagne. Tout le pays de la Bretagne en est épouvanté et maudit le duc pour avoir fait le serment aux Anglais. Ils disent qu'ils connaissent leur destruction par lui (sic). Le roi a envoyé devers l'évêque de Luçon pour savoir la vérité de ces récits (2). L'évêque s'en est informé et a trouvé par information que plusieurs gens l'ont vu en plusieurs lieux dans son évêché ; et ainsi qu'il passait (le chevalier aérien ), par-dessus un chastel nommé Bien, près de Talmont, les gens du chastel, quand ils le virent venir crurent être tous perdus et foudroyés, car il était au milieu d'un grand feu qui ne touchait pas à lui de près de deux brasses ; et il tenait en sa main une épée toute nue, et il venait chevauchant en l'air avec si grande impétuosité (3), qu'il semblait que tout le chastel fût embrasé, et ceux du chastel commencèrent à crier à haute voix, et lors ledit homme ainsi armé leur dit trois fois : « Ne vous effrayez pas (4) ! » Et ces choses ont été affirmées au roi être vraies par ledit évêque de Luçon et par deux gentilshommes envoyés devers le roi pour cette cause. Ils ont affirmé l'avoir vu, et plus de deux cents personnes [avec eux ]. Et tant d'autres merveilles que c'est un grand fait. ».


                                                 

Sources : J.B.J Ayroles "La vraie Jeanne d'Arc" - t.III", p.322-323.

Notes :
1 Les Armagnacs portaient une bande blanche, les Anglais une bande rouge, les Bourguignons la croix de Saint-André.

2. Texte : de cette besogne.

3. De si grand rendon.

4. Ne vous esmayez !




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