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La chronique de Gilles de Roye
Chapitre II - index

1429.
  la suite de ces faits, la Pucelle conduisit si bien les affaires qu'elle fit à main armée lever le siège, s'empara des bastilles, battit les Anglais, et en délivra la ville.

  Quittant Orléans, elle s'empara de plusieurs autres villes, telles que Meung et Baugency et en chassa les Anglais qui, dans leur fuite, prirent par la Beauce le chemin de Paris. Le duc d'Alençon, le comte de Richemont, connétable de France, le comte de Vendôme et la Pucelle se mirent à leur poursuite avec une armée, et les atteignirent à un village du nom de Patay. Le combat s'engagea ; les cavaliers anglais prirent la fuite, les hommes à pied se cachèrent dans un bois adjacent et dans le village ; l'issue fut que beaucoup d'Anglais furent tués ou faits prisonniers et que la victoire resta à la Pucelle. On évalue à trois mille tués environ les pertes des Anglais. Furent faits prisonniers le sire de Talbot, le sire de Scales, le sire Gauthier d'Hungerfort et plusieurs autres ; la fuite se poursuivit jusqu'à Janville. Le sire Jean Fastolf, échappé du combat, vint jusqu'à Corbeil.

  Après cette victoire, la Pucelle revint auprès du roi de France, Charles, et lui dit que la volonté de Dieu était qu'il allât se faire couronner à Reims. Le roi rassembla pour cela toute son armée. Le duc d'Alençon, le duc de Bourbon, le comte de Vendôme, Jeanne la Pucelle, le seigneur de Laval, le seigneur de La Trémoille, le seigneur de Rais, le seigneur d'Albret, le sire de Lohéac, et plusieurs autres, se réunirent avec une très grande armée à Gien-sur-Loire. Là éclatèrent des dissentiments entre le Connétable et le sire de La Trémoille, qui gouvernait le roi, si bien que le Connétable revint sur ses pas.

Le roi vint à Auxerre avec les autres capitaines. Il y avait dans l'armée du roi des femmes de mauvaise vie qui empêchaient les hommes d'armes de marcher à sa suite. La Pucelle irritée se mit à les poursuivre le glaive dégainé, si bien que le glaive en fut brisé.

  Les bourgeois d'Auxerre vinrent à la rencontre du roi, et grâce aux sommes d'argent données au sire de La Trémoille, ils obtinrent que le roi passerait sans y entrer ; ce dont la Pucelle et les capitaines firent de grandes plaintes.

  D'Auxerre, le roi vint devant Troyes, et s'y tint quelques jours. Il était décidé à revenir sur ses pas si la Pucelle n'était venue l'assurer qu'il aurait la place dans trois jours.

  Lorsqu'elle disposait les moyens d'approche et faisait les préparatifs pour l'assaut, ceux de la ville, après avoir tenu conseil, vinrent trouver le roi. Une composition fut arrêtée, en vertu de laquelle les hommes d'armes pourraient se retirer avec leurs biens, tandis que les citoyens feraient obéissance ; la ville fut ainsi rendue au roi, qui, le lendemain, y fit son entrée.

  Les Anglais sortis, et des capitaines français institués, le roi partit de Troyes et vint à Châlons qui spontanément lui ouvrit ses portes.
De Châlons le roi vint à Reims où il fut reçu avec grande joie. Il y fut couronné le lendemain par l'Archevêque après avoir été créé chevalier par le duc d'Alençon. Le sire de Laval fut créé comte, et de nombreux écuyers faits chevaliers.

                                 

                                                               

  Ilis itaque transactis, dicta puella taliter rem conduxit quod obsidionem hujusmodi vi armorum levavit, omnes bastillias et Anglicos expugnavit et dictam villam ab Anglicis liberavit.

  Deinde dicta Puella a dicta villa recedens plures villas sicut Meun et Beaugency cepit, et Anglicos ab illa expulsit, a quibus dicti Anglici discedentes ibant versus Parisius per Beaussiam. Quos dux Alenconii, comes de Richemont, connestabularius Franciæ, comes de Vendosme et dicta Puella cum exercitu insecuti, in quodam villagio, nomine Patay, dictos Anglicos comprehenderunt, et commissa pugna, equites Anglicorum fugere ceperunt, pedites vero in nemore adjacente et villagio se absconderunt, et finaliter multis Anglicis occisis et captis, dicta Puella victoriam obtinuit; ubi ceciderunt circiter III millia Anglorum. Capti fuerunt ibi Dominus de Talbot, Dominus de Scales, Dominus de Hungefort et plures alii, et duravit fuga usque Yenville. Dominus autem Johannes Fastolf fuga lapsus venit Corbolium.

  Hac igitur habita victoria, Puella rediit ad Carolum regem Franciæ et dixit ei quod voluntas Dei erat ut ipse Carolus Remis in regem coronaretur. Tunc rex ad hoc omnem exercitum suum congregavit. Et convenientibus ad eum duce Alenconii, duce Borbonii, comite de Vendôme, Johanna Puella, domino de Laval, domino de la Tremouille, domino de Bays, domino de Albret et domino de Lohéac et pluribus aliis cum maximo exercitu apud Gien, supra Ligerim, fuit ibi dissentio inter connestabularium et dominum de la Tremouille, qui regem regebat, sic quod dictus connestabularius reversus est.

  Rex autem cum ceteris venit Antissiodorum. Erant autem in exercitu regis plures mulieres diffamatæ, quæ impediebant armatos sequi regem; unde puella irata evaginavit gladium quo percussit aliquas, sic quod gladius fractus est.

  Cives autem Antisiodorenses venerunt obviam regi, et, mediantibus pecuniis datis domino de la Tremouille, rex civitatem pertransivit non intrando, de quo puella et capitanei plurimum murmurarunt.

  Ab illo loco venit rex ante Trecas, et stetit aliquibus diebus ante eam, a qua remeare ad propria concluserat, nisi dicta puella intra triduum villam habituram promisisset.

  Dicta igitur puella approximationes et media ad faciendum assultum faciente, illi de villa, habito consilio, ad regem venerunt, et compositione facta quod armati ibidem existentes cum bonis suis recederent et cives obedientiam regi facerent, villa reddita est, quam rex in crastinum intravit.

  In qua Anglicis expulsis et capitaneis per regem ordinatis, rex a dicta villa recessit et venit ad dictam civitatem Cathalaunensem, quæ ultro sibi portas aperuit, et ab illo loco venit Remis ubi cum magno gaudio susceptus est, et in crastino per Archiepiscopum Remensem coronatus est, et factus est miles per ducem Alenconii, et dominus de Laval comes factus est, et plures scutiferi facti sunt milites.

                               
                  



Source : Présentation, traduction et texte original en latin de J.B.J. Ayroles : " La vraie Jeanne d'Arc" - tome III "La libératrice", p.454.




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