Accueil                                                         Admin
28 mars 2024  

 Son histoire

par Henri Wallon

 Les sources

Procès condamnation

Procès en nullité...

Chroniques & textes

Lettres de J. d'Arc

 Compléments

Bibliographie

Librairie numérique

Dossiers

 Recherches

Mises à jour du site

Recherches

 

 ACCÈS CARTES

     Carte de France (1429)

     Carte Nord France (1429)

     Carte environs Domrémy

     Carte environs Orléans

     Carte siège d'Orléans

     Vues Orléans et pont

 

 Interactivité

Contact

Liens johanniques

Sauvez la Basilique

Procès de condamnation
Les avocats en cour d'Église.

' évêque de Beauvais appela aussi, pour siéger au procès et donner leur avis, treize avocats en cour d'Église, choisis parmi les nombreux défenseurs ou consulteurs accrédités auprès de l'officialité, prêtres, et nantis, pour la plupart, de bénéfices ecclésiastiques.
  Cette convocation n'a rien de surprenant, d'ailleurs, car on n'agissait pas autrement en cour séculière dans les affaires criminelles importantes ; mais ce qu'on ne peut expliquer que par le parti-pris et par une partialité révoltante, c'est que dans une cause si grave l'accusée n'ait eu ni conseil ni défenseur.
  Tous ces avocats en cour d'officialité se prononcèrent contre Jeanne d'Arc. Duchemin et Morel déclarérent, dans une même consultation, "que la matière était suspecte au point de vue de la foi, contraire aux bonnes moeurs et aux décisions de l'Église, scandaleuse, séditieuse, et de nature à rendre justement suspect celui qui la professe, s'il s'y obstine. Pour l'en punir, il lui faudra la peine de la prison perpétuelle, avec le pain de douleur et de l'angoisse, pour toute nourriture, afin de réparer ses fautes et de n'en plus commettre à l'avenir".
  Les onze autres avocats, dans une consultation collective, se montrèrent moins barbares et répondirent, en casuistes normands, que l'accusée était coupable, "à moins que les révélations ne lui fussent venues de Dieu, ce qui ne saurait être cru avec vraisemblance". Au surplus, ils s'en rapportaient au jugement des docteurs en théologie de l'Université de Paris, à qui il appartenait tout particulièrement d'en décider. Il faut ajouter qu'avant d'émettre cet avis, deux d'entre eux, Du Crotay et Le Doux, avaient estimé tout d'abord que Jeanne devait avoir au moins trois délais avant d'être excommuniée ; attendu, surtout, qu'en matière écrite, il était accordé trois délais pour répondre aux contredits.
  Presque tous les avocats assistèrent aux importantes séances des 19 et 29 mai. Deux d'entre eux avaient été convoqués pour la séance du 12 mai dans la grosse tour ; mais Morel vota seul pour que la torture fût infligée à Jeanne.
  Nous énumérerons brièvement les noms et qualités de ces treize avocats, défenseurs devant les juridictions ecclésiastiques de Rouen, qui suivirent l'exemple des grands abbés et des grands dignitaires du clergé local.

RAOUL ANGUY,

  Maître ès-arts, bachelier en décret, probablement originaire de Rouen, devint chanoine de Rouen en 1435, et décéda vers 1442.

PIERRE CARREL,

   Est cité, en 1432, comme licencié en droit civil.

JEAN COLOMBEL,

   Licencié en décret, promoteur de l'archevêché en 1423 et 1424.
Un monitoire ayant été affiché à sa requête, par l'official, contre ceux qui s'emparaient des revenus de l'archevêché pendant la vacance du siège, Colombel le signifia à plusieurs chanoines, qu'il interpella en termes blessants, à l'intérieur de l'église. Le Chapitre décida que, s'il pouvait être saisi sur le territoire de la cathédrale qui dépendait de la juridiction des chanoines, et non de l'archevêque, il serait incarcéré aux prisons capitulaires. C'est ce qui arriva, le jour même, et l'avocat-promoteur fut détenu.
  En 1429, il échangea la cure de Valliquerville contre celle de Saint-Vivien de Rouen. Il mourut intestat, probablement en 1437.

BUREAU DE CORMEILLES,

   Licencié ès-lois, avait été curé de Touffreville-la Corbeline (1404-1420) et, suivant l'usage du temps, il tira parti de sa cure en la baillant à prix d'argent, pour des périodes triennales, à différents prêtres du pays.

RICHARD DES SAULX,

   Licencié en droit canon, est cité dès 1414 comme avocat en cour d'officialité. En 1423, les chanoines l'avaient condamné à une amende pour avoir proféré une parole ordurière en plaidant contre le chanoine Jean de la Porte.

GUILLAUME DE LIVET,

   Bachelier ès-lois, avait été reçu chanoine de Rouen le 18 janvier 1431, et siégea, en cette qualité, au procès de la Pucelle.

LAURENT DU BUSC,

   Licencié en droit canon, est cité comme avocat en cour d'Église, dans les archives du prieuré de Saint-Lô à Rouen (1423, 1439 et 1440).

JEAN DU CHEMIN,

  Est cité, en 1432, comme envoyé à Londres pour la réparation des moulins de l'archevêché. En 1436, il fut désigné, avec Du Crotay, pour assister à l'élection de l'archevêque.

GEOFFROY DU CROTAY,

   Figure, en 1419, comme présent à la réintégration d'un prisonnier que la justice séculière avait fait enlever de la cathédrale, où il devait jouir de l'immunité ecclésiastique. Il fut pensionnaire du Chapitre en cour d'Église (1435-1451) et intervint, comme arbitre, dans l'accord conclu entre l'archevêque de Rouen et l'évêque de Lisieux, au sujet de la juridiction de Saint-Candé-le-Vieux, à Rouen. Il vivait encore en 1462.

JEAN LE DOULX,

  Maitre ès-arts, licencié en l'un et l'autre droit, promoteur pendant la vacance du siège (1422), official de Saint-Cande-Le-Vieux (1423), nommé avocat-pensionnaire du Chapitre en cour d'Église (1432).
  En 1425, il avait pris à ferme la cure de Saint-Martin-du-Pont, de Rouen.

JEAN LE TAVERNIER,

   Étudiant de l'Université de Paris, en 1425. Il est cité comme prêtre et frère de l'Hôpital du Roi à Rouen (1433).

AUBERT MOREL,

  Était en grande faveur auprès des Anglais. Henri V l'avait fait nommer, en 1420, à la cure de Theuville-aux-Maillots, qu'il possédait encore en1436. C'est ce qui peut expliquer sa grande dureté à l'égard de Jeanne, qu'il aurait voulu soumise à la torture.
  Il fut successivement chapelain des chapelles Saint-Julien, des Innocents et de Sainte-Colombe, en la Cathédrale, et frère de l'Hôpital du Roi, à Rouen. Il exerça les fonctions de promoteur dans les poursuites en matière de foi dirigées contre Jean Segneut, avocat du roi (1430).


GUEROUT POUSTEL,

  Est cité comme avocat en cour d'Église, dès 1424. Il fut charger de garder Richard, abbé de St Ouen, qui fut longtemps détenu en l'hôtel de Saint-Antoine de Rouen.

                                                 


Sources : Albert Sarrazin - "Jeanne d'Arc et la Normandie au XV° siècle" - 1896
Illustration : "La grande histoire illustrée de Jeanne d'Arc" H.Debout - 1922



Procès de condamnation

Présentation :

- L'organisation du tribunal
- Les sources existantes
- Plan chateau de Rouen
- La prison de Jeanne

Procès :
- Procès


Complément :
- Etude de l'abjuration
- Lettres de garantie




Légal         Contacts
 
© 2006-2014 - SteJeannedArc.net
1412-2012
Jeanne d'Arc, histoire et dictionnaire