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Histoire de Charles VII - index
L.II-XII- Comment les Français, sous le commandement de Jeanne la Pucelle, rejetèrent les Anglais des places voisines d'Orléans et les battirent dans les plaines de la Beauce.

t quoniam plerumque, ut poeta canit, « geminat victoria vires » prosperaque animos efferunt, hac victoria vegetati Francorum animi, sub ejusdem Johanne ducatu et illustris comitis Dunensis, qui ex omni Francorum milicia tum in ducis tum eciam a in militis munere prestancior habebatur, vicina opida atque castra super flumen Ligeris eciam recuperare studuerunt. Et castrum quidem de Gergeau, in quo supra octingentos Anglici sese receperant, armis atque insultu expugnatum fuit, cesis captisque armatis qui illic inventi sunt. Captus fuit ibi comes Suffolcie et ejus germanus, dominus de Lapoule, interemptus. Quam cladem, supra priorem apud Aurelianis, cum Anglici subiissent, diffidentes posse alia opida retinere, ut Modinum et Baugensi, eis relictis et a Francis receptis, sese ut melius poterunt qui reliqui erant in unum agmen cogentes, per Belciam versus Car-notum et Normanniam iter maturare ceperunt, experti non parva sui jactura Ligeris ripas tutum eis domicilium amplius non prestare.
  Cum vero id Francos minime latuisset, qui cotidie, secunda sibi arridente fortuna, audacia crescebant et viribus, rerum presencium felicitate in spem pociorem erecti, prefata puella et comite Dunensi principalibus eorum ducibus et nichilominus aliis regiis militum capitaneis multis, eosdem Anglos persequi et ad internecionem usque delere, si potestas daretur, in animum induxerunt. Anglorum enim fore simul et recidivi periculum eis imminere videbatur, si jam ab eis devictos fugitivosque et ex nimio pavore pene exsangues atque exanimes effectos per illa lata et spaciosa campestria Belcie libere abire et in sua se tuta profugia recipere ignaviter permisissent. Eos itaque insecuti et in vasta planicie invenientes, prope villam que vulgo Paste appellatur cum eisdem congressi, nullo pene negocio superarunt, pluribus eorum cesis captisque, aliis vero per fugam elapsis.
  Captus ibi fuit dominus de Talbot, comes de Cherosbery, cum aliis militibus Anglorum multis. Evasit vero per fugam dominus Johannes Fascot, miles Anglicus, certi numeri sub se ducatum milicie habens; quod sibi apud Anglicos infamie atque obprobrio non parvis datum fuit.


                                                         

  Et parce que la plupart du temps la victoire, comme dit le poète, double les forces et que le succès donne du cœur, ragaillardis par cette prouesse, les Français, sous la conduite de Jeanne et de l'illustre comte de Dunois, qui, de toute l'armée française passait pour le meilleur, tant dans le rôle de chef que dans celui de soldat, s'employèrent à recouvrer les places voisines et les châteaux sis le long de la Loire. Celui de Jargeau, dans lequel s'étaient amassés plus de huit cents Anglais, fut enlevé d'assaut et ceux qui s'y trouvaient furent tués ou faits prisonniers. Là fut pris le comte de Suffolk et son frère, le sire de la Poule, tué. Ayant subi cette défaite, après la première, celle d'Orléans, les Anglais, doutant de pouvoir garder les autres places, Meung et Beaugency, par exemple, les abandonnèrent aux Français, qui s'en emparèrent (1). Quant à ceux qui restaient, s'étant du mieux qu'ils purent réunis en un seul corps, ils commencèrent à se hâter, par la Beauce, vers Chartres et la Normandie, persuadés qu'après leurs graves déboires les rives de la Loire ne leur fourniraient plus un asile sûr.
  Les Français n'ignoraient pas cette situation ; chaque jour, la Fortune leur souriant, leur audace et leur puissance allaient croissant. Leur bonheur présent les induisant en meilleur espoir, la susdite Jeanne et le comte de Dunois, leurs principaux chefs, et aussi beaucoup d'autres capitaines royaux de gens d'armes résolurent de poursuivre les Anglais et de les détruire jusqu'au dernier, s'ils en avaient le pouvoir. Il leur semblait que les Anglais leur feraient courir un nouveau péril si ces troupes qu'ils avaient vaincues, mises en fuite, fait pâlir d'effroi et qui étaient à demi mortes de terreur, pouvaient en toute liberté, obéissant à leur lâcheté, s'échapper par ces vastes et spacieuses plaines de la Beauce et se réfugier dans de sûres retraites. Les ayant donc suivies et rejointes dans l'immense plaine, près d'un village appelé Patay (2), ils les combattirent et eurent le dessus presque sans aucune peine, ayant tué et fait prisonniers beaucoup d'ennemis et forcé les autres à fuir.
  Là fut pris le sire de Talbot, comte de Shrewsbery, avec beaucoup d'autres chevaliers anglais. Jean Fascot, chevalier anglais, qui avait le commandement d'une partie de l'armée, réussit à s'enfuir, ce qui lui fut compté chez les Anglais comme un grand déshonneur et une grande honte

            
                                     


Source : "Histoire de Charles VII" par Thomas Basin - éd. et traduction Ch.Samaran - 1933.

Notes :
1 La prise de Jargeau est du 12 juin I429. Meung fut pris le 15, Baugency le 19 juin.

2 La bataille de Patay eut lieu le 18 juin 1429.




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