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19 mars 2024  

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Les chroniques d'Angleterre
Jean de Wavrin du Forestel - Index

oici la déposition d'un soldat qui combattit avec les Anglais contre la Pucelle. Jean de Wavrin, chevalier, seigneur du Forestel près de Lille, était fils naturel de Robert de Wavrin qu'il vit tuer à côté de lui à la bataille d'Azincourt. Dès ce temps-là, Jean de Wavrin était un homme de guerre consommé et fort en renom dans les armées bourguignonnes. Plus tard il devint chef d'une compagnie de soudoyers, avec laquelle il servit tantôt le duc de Bourgogne, tantôt le roi d'Angleterre. Envoyé par ce dernier pour intercepter un convoi français pendant le siège d'Orléans, il échoua dans son
entreprise, s'en vint à Paris et y renouvela son engagement avec les Anglais. On l'incorpora alors dans l'armée qui allait se faire battre à Patay. Comme il avait eté placé sous le commandement de Sir John Falstolf, il prit part à la retraite qui fut si chèrement payée par ce vaillant capitaine.
  Jean de Wavrin a laissé de curieux mémoires, mais sous une forme qui les a soustraits jusqu'à présent à la publicité. Au lieu de faire un livre à part, il les a disséminés dans une vaste compilation formée par lui avec les principaux chroniqueurs de son siècle, tels que Froissart, Monstrelet et Mathieu de Coussy. Bon nombre de ces additions concernant l'Angleterre, à cause de la prédilection de l'auteur, il donna à son travail le titre de Chroniques d'Angleterre. Il l'exécuta en grande partie de 1455 à 1460, pour l'instruction d'un sien neveu, héritier légitime, quoiqu'indirect, du nom de Wavrin.

  Comme addition du témoignage de Monstrelet sur Jeanne d'Arc, le récit de la campagne du mois de juin 1429 est ce que les Chroniques d'Angleterre offrent de plus intéressant. On y voit à découvert, et la perplexité du gouvernement anglais, et les fautes de ses généraux, et la supériorité d'intelligence avec laquelle, au contraire, l'armée française fut dirigée en ce moment. Il est regrettable que l'esprit lucide et impartial auquel on doit ce morceau, se soit laissé égaré en d'autres endroits par l'esprit de parti. Ainsi Wavrin est le premier entre toous les écrivains, qui ait représenté Jeanne d'Arc comme l'instrument d'une manoeuvre politique : il la fait endoctriner par Baudricourt et paraitre devant le roi de France instruite de ce qu'elle avait à faire. Plus loin il traite de folz ceux qui croyaient en elle : ce qu'il fait au moyen d'une petite incise glissée dans le texte de Monstrelet ; et par une autre interpolation il envenime la conclusion déjà si peu favorable du même auteur, ajoutant l'épithète de femme monstrueuse, là où son devancier avait mis tout simplement ladite Pucelle...

   


chapitres :

- Livre IV - Chap. VII : Comment les Anglois alans au secours du siège d'Orliens rencontrèrent les François, qui les assaillirent.
- Livre IV - Chap. VIII : Comment Jehanne la Pucelle vint devers le roy de France à Chynon en poure estat, et de son abus.
- Livre IV - Chap. X : Comment Jehanne la Pucelle fut cause du siege levé de devant Orlyens, [et de l'armée qui fut faite par le duc de Bethford pour porter secours aux Anglois].
- Livre IV - Chap. XI : Comment le connestable de France, le duc d'Allen-chon et la Pucelle prindrent Ghergeauz.
- Livre IV - Chap. XII : Comment les Anglois estans à Jenville furent advertis de la prinse de Ghergeauz et de Meun, et de la venue du seigneur de Thalbot.
- Livre IV - Chap. XIII : Comment les François eurent par composition le chastel de Baugensi, que tenoient les Anglois, et de la journee que les Anglois perdirent à Pathai contre les François.

                                                 


Sources : Introduction (Procès de Jules Quicherat, t.IV, P.405 et 406)
Chronique : J.B.J. Ayroles : "La vraie Jeanne d'Arc" - t.III, p. 485 à 504.


Présentation de la chronique par J.B.J. Ayroles :
[Jean Wavrin est un bâtard d'une ancienne et grande famille de Picardie. Non seulement il parvint à être légitimé, mais encore à occupera la cour de Philippe, duc de Bourgogne, les charges de conseiller et de chambellan. Il doit être né vers les dernières années du XIVe siècle, puisqu'il assista comme héraut d'armes à la journée d'Azincourt, où périrent son père et l'unique représentant légitime de la famille. Wavrin, préférant prendre rang parmi les combattants que compter les coups qu'ils se portaient, quitta la carrière de héraut d'armes pour devenir, dans le sens strict du mot, un homme d'armes. Il fit partie en 1420 d'une expédition contre les hussites, et au retour, Bourguignon déclaré, prit part aux batailles de Crevant, de Verneuil, et à la guerre du duc de Bourgogne contre Jacqueline. Il passa bientôt après au service direct et immédiat de l'armée anglaise. Bedford l'envoya en mission dans l'Orléanais, et l'attacha au service de son homme de confiance, du grand maître de sa maison, Fastolf, le vainqueur de Rouvray, avant d'être le fuyard de Patay. Il est vraisemblable qu'il continua à servir dans l'armée anglaise jusqu'au traité d'Arras, après lequel il serait revenu au service de son seigneur naturel, le duc de Bourgogne, qui, avec les titres déjà rappelés, lui fit des dons importants. Ces hautes faveurs et ses exploits ne l'auraient pas sauvé de l'oubli, s'il n'avait pas écrit. Le sujet qu'il choisit témoigne de la sympathie qu'il garda toujours aux Anglais. Il écrivit l'Histoire de l'Angleterre depuis les temps fabuleux jusqu'à l'année 1472. Son texte enrichi de notes forme cinq volumes de la belle Collection des historiens de la Grande-Bretagne. La Société de l'Histoire de France a édité ce qui dans Wavrin a trait à l'Histoire de France. Mlle Dupont, à laquelle cette tâche fut confiée, l'a fait précéder de chapitres préliminaires auxquels sont empruntées la plupart des indications que l'on vient de lire.
Forestel compose son récit en insérant mot à mot les pages détachées des chroniqueurs qui l'ont précédé, tels que Froissart, de Saint-Rémy, Monstrelet, Leclerc. Pour ce qui regarde la Libératrice, il suit pas à pas la Chronique de Monstrelet, l'amplifiant le plus souvent, mais surtout l'envenimant. Il est loin d'imiter la réserve du premier. Il donne un sens défavorable aux faits que Monstrelet se contente de relater. Ses amplifications sont accompagnées de nombreuses inexactitudes. C'est ainsi qu'il fait commencer le siège de Baugency avant celui de Jargeau, et fait courir la Pucelle de la première ville à la seconde pour la faire revenir emporter une place dont le siège ne dura pas deux jours. L'on dirait qu'il n'a idée ni des lieux ni de la suite des événements ; il assistait cependant à la bataille de Patay, comme attaché à la personne de Fastolf, avons-nous dit. Aussi s'efforce-t-il de justifier son maître. Le lecteur pourra juger de la valeur de l'apologie. Wavrin donne à cette occasion, sur les préludes de la journée de Patay, des détails que l'on ne trouve que dans sa Chronique.
Certains modernes nous paraissant apprécier trop favorablement Wavrin de Forestel, l'on trouvera ici tout ce qu'il dit sur la Pucelle jusqu'à la bataille de Patay. Il rend malgré lui à la Libératrice de précieux témoignages.



Les chroniques

Index


Les chroniqueurs "français" :
- la geste des nobles français
- la chronique de la Pucelle
- le journal du siège d'Orléans
- la chronique de Jean Chartier
- la chronique de Perceval de Cagny
- la relation du greffier de La Rochelle
- la chronique de Tournay
- l'histoire de Charles VII de Thomas Basin
- la chronique du héraut d'armes Berri
- le registre delphinal de Thomassin
- la chronique de Richemont
- le miroir des femmes vertueuses
- la chronique fête du 8 mai
- l'abbréviateur du procès
- doyen de St-Thibaud de Metz

Les chroniqueurs "anglo-bourguignons" :
- La chronique de Monstrelet
- La chronique des Cordeliers de Paris
- Gilles de Roy
- Le Bourgeois de Paris
- La chronique de P. Cochon
- La chronique de Jean Wavrin
- La chronique de Chastellain
- Le registre du parlement de Paris
- Les mémoires de Lefèvre de Saint Rémi

Les chroniqueurs étrangers :
- la chronique de Windecke
- la chronique de Morosini
- les mémoires de Pie II



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