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Journal d'un Bourgeois de Paris - index
chap.512

t le dixiesme jour dudit moys vint le duc de Bourgongne à Paris, à ung jour de dimenche, environ six heures après disner, et n'y demoura que cinq jours, esquelx cinq jours y ot moult grant conseil; et fut faicte procession generalle, et fut fait ung moult bel sermon à Nostre-Dame de Paris. Et au Palays fut publiée la chartre ou lettre comment les Arminalx traicterent jadis la paix en la main du legat du pappe, et en oultre que tout estoit pardonné d'un costé et d'autre, et comment ilz firent les grans sermens, c'est assavoir, le dalphin et le duc de Bourgongne, et comment ilz receurent le precieulx corps Nostre Seigneur ensemble, et le nombre de chevaliers [de nom] d'un lez et d'autre. En ladicte lettre ou chartre mirent tous leurs signés et seaulx, et après comme le duc de Bourgongne voulant et desirant la paix dudit royaume, et voullant acomplir la promesse qu'il avoit faicte, se submist à aller en quelque lieu que le dalphin et son conseil vouldroient ordonner; si fut ordonné par ledit dalphin ou ses complices la place, en laquelle place le duc de Bourgongne se comparu, lui dixiesme des plus privez chevalliers qu'il eust, lequel duc de Bourgongne, lui estant à genoulx devant le dalphin, fut ainsi traiteusement murdry, comme chascun scet. Après la conclusion de ladicte lettre, grant murmure commença, et telz avoient grant aliance aux Arminalx qui les prindrent en tres grant haine. Après la murmure, le regent de France et duc de Bedfort fist faire silence, et le duc de Bourgongne se plaint de la paix ainsi enfrainte, et en après de la mort de son pere, et adoncques on fist lever les mains au peuple que tous seroient bons et loyaux au regent et au duc de Bourgongne (1). Et lesdiz signeurs leur promissent par leurs foys garder la bonne ville de Paris.

                                                         

  Le dixième jour du même mois, le duc de Bourgogne vint à Paris, un dimanche environ six heures après dîner. Il n'y demeura que cinq jours durant lesquels il y eu très grand conseil. On fit une procession générale et un très beau sermon à Notre-Dame de Paris. Au palais on donna lecture de la charte ou lettre d'après laquelle les Armagnacs avaient jadis conclu la paix en la main du légat du Pape, et en outre l'on dit comment tout était pardonné de l'un et de l'autre côté, comment le Dauphin et le duc de Bourgogne firent les grands serments et reçurent en semble le précieux corps de Notre-Seigneur, le nombre de chevaliers de nom des deux partis qui s'y trouvaient ; tous mirent leurs signatures et leurs sceaux en ladite lettre ou charte ; l'on dit ensuite comment le duc de Bourgogne, voulant et désirant la paix du royaume, et voulant accomplir la promesse qu'il avait faite, se soumit à aller au lieu que le Dauphin et son conseil voudraient ordonner, qu'ainsi fut fixée par le Dauphin et ses complices la place en laquelle le duc de Bourgogne comparut, lui le dixième de ses chevaliers les plus intimes; comment, étant à genoux devant le Dauphin, il fut traîtreusement assassiné, ainsi que chacun sait. Après la conclusion de cette lettre, un grand murmure s'éleva. Tels étaient très attachés aux Armagnacs, qui les prirent en très grande haine. Après cette émotion, le régent de France, duc de Bedford, fit faire silence ; le duc de Bourgogne se plaignit de la paix ainsi enfreinte, et ensuite de la mort de son père, et à la suite il fit lever les mains au peuple que tous seraient bons et loyaux au régent et au duc de Bourgogne. Les seigneurs promirent par leur foi de garder la ville de Paris.

                                           
      


Source : Texte original et notes d'érudition : "Journal d'un bourgeois de Paris" - Alexandre Tuetey - 1881.
Mise en Français plus moderne : J.B.J. Ayroles, "la vraie Jeanne d'Arc", t.III, p.513 à 530.


Notes (A. Tuetey) :
1 Le serment d'observer le traité de Troyes, prêté lors de la cérémonie du 14 juillet par nombre d'habitants de Paris, fut aussi exigé des personnages ecclésiastiques dans la séance du Parlement tenue le 26 août ; le lendemain et jours suivants, Philippe de Rully, trésorier de la Sainte-Chapelle, et Marc de Foras, archidiacre de Thiérache, se transportèrent dans les églises et couvents et recueillirent les serments du clergé tant séculier que régulier.



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