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24 avril 2024  

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Procès de condamnation - actes postérieurs
Témoignages - 7 juin 1431

tem, le jeudi 7 juin, ledit an 1431, nous juges susdits, de notre
notre propre mouvement fîmes des informations touchant certaines paroles, dites par la feue Jeanne en présence de personnes dignes de foi, tandis qu'elle était encore en sa prison, avant d'être menée au jugement.

  Et premièrement vénérable et circonspecte personne maitre Nicolas de Venderès, licencié en droit canon, archidiacre d'Eu et chanoine de l'Église de Rouen, âgé de 52 ans ou environ, témoin produit, juré, reçu et examiné cedit jour, dit par son serment que, le mercredi, dernier jour de mai, la veille de la Fête de l'Eucharistie de Notre Seigneur Jésus-Christ dernièrement passée (1), ladite Jeanne, étant encore dans les prisons où elle était détenue au château de Rouen, a déclaré qu'attendu que les voix venant à elle lui avaient promis qu'elle serait délivrée des prisons et qu'elle voyait le contraire, elle entendait et savait qu'elle était et fut par elles déçue.
  Item cette Jeanne disait et confessait qu'elle avait vu et ouï, de ses propres yeux et oreilles, les voix et apparitions, dont il a été question au procès. Et à ce procès furent présents, savoir nous, lesdits juges : maître Pierre Maurice, Thomas de Courcelles, Nicolas Loiseleur, frère Martin Lavenu, et maître Jacques Le Camus, avec plusieurs autres.

  Frère Martin Lavenu, prêtre, de l'ordre des frères Prêcheurs, âgé d'environ 33 ans, témoin produit, reçu, juré et examiné, a dit et a déposé que cette Jeanne, le jour où l'on porta contre elle sentence, le matin, avant d'être conduite au jugement, en présence de maîtres Pierre Maurice, Nicolas Loiseleur et du dit Toutmouillé, dominicain, comme lui, qui parle, a dit et confessa qu'elle savait et reconnaissait que, par les voix et apparitions qui lui vinrent, et dont il a été question en son procès, elle a été déçue : car lesdites voix lui promirent à elle, Jeanne, qu'elle serait délivrée et expédiée de prison ; et bien apercevait le contraire.
  Interrogée qui la poussait à ce dire, il dit que, lui qui parle, maîtres Pierre Maurice et Nicolas Loiseleur, l'exhortèrent pour le salut de son âme ; et ils lui demandaient s'il était vrai qu'elle eût ses voix et ses apparitions. Et elle répondit que oui. Et en ce propos continua jusqu'à la fin. Toutefois elle ne déterminait proprement (du moins à ce qu'entendit celui qui parle) en quelle apparence elles venaient, si ce n'est, du mieux qu'il se le rappelle, qu'elles venaient en grande multitude et en dimension minime. Et en outre il ouït alors dire et confesser par cette Jeanne que, du moment que les gens d'Église tenaient et croyaient que, si quelques esprits venaient à elle, ils venaient et procédaient de malins esprits, elle aussi tenait et croyait ce qu'en cette matière lesdites gens d'Église tenaient et croyaient, et qu'elle ne voulait plus ajouter foi auxdits esprits. Et, à ce qu'il semble à celui qui parle, cette Jeanne était alors saine d'esprit.
  Item, lui qui parle, dit que, ce jour-là, il a ouï dire et confesser par cette Jeanne que, bien que dans ses confessions et réponses elle se soit vantée de ce qu'un ange de Dieu avait apporté la couronne à celui qu'elle nomme son roi, et de bien d'autres choses plus longuement rapportées dans son procès ; cependant, de son gré, sans contrainte, elle a dit et confessé que, dans tout ce qu'elle a dit et dont elle s'est vantée au sujet dudit ange, il n'y eut aucun ange qui apporta ladite couronne ; qu'elle-même, Jeanne, fut l'ange qui, à celui qu'elle nommait son roi, avait dit et promis qu'elle le ferait couronner à Reims, si on la mettait en œuvre ; qu'il n'y avait pas eu une autre couronne envoyée de par Dieu, en dépit de ce qu'elle avait dit et affirmé au cours de son procès au sujet de la couronne et du signe donné à celui qu'elle nommait son roi.

   

  Vénérable et discrète personne, maître Pierre Maurice, professeur en théologie sacrée, chanoine de Rouen, âgé de 38 ans environ, témoin produit, reçu, juré et examiné ce dit jour, dit et dépose que, le jour où fut portée la sentence contre cette Jeanne, tandis qu'elle était encore aux prisons, lui qui parle se rendit au matin vers elle en vue de l'exhorter pour le salut de son âme : et il l'ouït, tandis qu'il l'exhortait et lui demandait ce qui en était dudit ange qu'elle avait dit avoir apporté la couronne à celui qu'elle nommait son roi, et dont il a été fait mention au procès, répondre qu'elle-même était cet ange.
  Interrogée sur la couronne qu'elle lui promettait, sur la multitude des anges qui l'accompagnèrent, etc..., répondit affirmativement, et qu'ils lui apparaissaient sous les apparences de certaines choses de minimes dimensions (1bis).
  Interrogée enfin par celui qui parle si cette apparition était réelle, répondit que oui ; et réellement "soit bons, soit mauvais esprits, ils me sont apparus". Disait aussi ladite Jeanne qu'elle entendait les voix surtout à l'heure de complies (2), quand les cloches sonnent (3), et encore au matin quand on sonne les cloches. Et celui qui parle lui disait qu'il y avait bonne apparence que c'étaient de malins esprits qui lui avaient promis son expédition, et qu'elle avait trompée ; sur quoi cette jeanne dit et répondit que c'était vrai, et qu'elle avait été déçue. Et il ouït aussi d'elle qu'elle s'en rapportait aux gens d'Église, si c'étaient de bons ou de mauvais esprits. Et, à ce qu'il lui semble, tandis qu'elle disait cela, cette Jeanne était saine d'esprit et d'intellect.

  Frère Jean Toutmouillé, prêtre, de l'ordre des frères Prêcheurs, âgé de 34 ans ou environ, témoin produit, juré, examiné ce dit jour, dit et dépose sous son serment que, le jour où fut portée la sentence contre cette Jeanne, savoir le mercredi veille de la fête de l'Eucharistie du Christ, lui qui parle, accompagnant frère Martin Lavenu, du même ordre, qui s'était rendu au matin vers cette Jeanne en vue de l'exhorter pour le salut de son âme, ouït dire à Pierre Maurice, qui l'avait précédé là, qu'elle avait dit et confessé que touchant la couronne il n'y avait que fiction, qu'elle-même était l'ange. Et ledit maître Pierre le rapportait en latin.
  Et fut ensuite interrogée sur les voix qui lui vinrent et sur ses apparitions. Elle répondit que réellement elle entendait des voix, surtout quand on sonnait les cloches, à l'heure de complies et de mâtines ; cependant maître Pierre lui avait alors dit que parfois des hommes entendant sonner les cloches, croient entendre paroles.
  Item, ladite Jeanne disait et confessait aussi avoir eu des apparitions qui venaient à elle, parfois en grande multitude, parfois en quantité petite, ou bien sous l'aspect de choses minimes : elle n'en déclara pas autrement la forme et figure.
  Item [le témoin] dit que, ce même jour, après qu'ils furent venus dans la chambre où était détenue ladite Jeanne, nous, évêque susdit, en présence de monseigneur le vicaire de monseigneur l'inquisiteur, avons dit à la même Jeanne en français : "Or ça, Jeanne, vous nous avez toujours dit que vos voix vous disaient que vous seriez délivrée, et vous voyez maintenant comment elles vous ont décue : dites-nous maintenant la vérité". A quoi Jeanne répondit alors : "Vraiment, je vois bien qu'elles m'ont déçue !" Il ne lui a rien entendu dire de plus, si ce n'est qu'au commencement, avant que nous, juges susdits, arrivâmes à la prison, cette Jeanne fut interrogée si elle croyait que ses dites voix et apparitions procédassent de bons ou de mauvais esprits répondit : "Je ne sais ; je m'en attends à ma mère l'Église" ou ceci "Ou à vous qui êtes gens d'Église". Et, à ce qu'il lui semble, à lui qui parle, ladite Jeanne était saine d'esprit et cela aussi, qu'elle était saine d'esprit, il l'a entendu confessé par Jeanne (4).

   

  Item Jacques Le Camus, prêtre, chanoine de Reims, âgé de 53 ans ou environ, témoin produit, juré examiné cedit jour, dit et dépose sous son serment que, le mercredi, veille de la fête de l'Eucharistie de Notre Seigneur dernièrement passée, lui qui parle alla avec nous, évêque susdit, à heure matinale, en la chambre où Jeanne était détenue, au château de Rouen. Et là entendit que cette femme disait et confessait à haute voix et publiquement, de telle sorte que tous les assistants purent l'ouïr, assavoir qu'elle, Jeanne, avait vu les apparitions venir à elle et qu'elle avait aussi ouï leurs voix, et qu'elles lui avaient promis qu'elle serait délivrée de prison; et que, puisqu'elle reconaissait bien qu'elles l'avaient déçue, elle croyait qu'elles n'étaient pas de bonnes voix et choses bonnes. Et peu après, elle confessa ses péchés à frère Martin (5), de l'ordre des Prêcheurs. Et après sa confession et contrition, alors que ledit frère allait lui administrer le sacrement d'Eucharistie, tenant l'hostie consacrée entre ses mains, il lui demanda : "Croyez-vous que ce soit le corps de Notre Seigneur ?" Répondit ladite Jeanne que oui, et "le seul qui me puisse me délivrer ; je demande qu'il me soit administré". Et ensuite ce Frère disait à cette Jeanne : "Croyez-vous encore à ces voix ?" Répondit ladite Jeanne : "Je crois en Dieu seul, et ne veux plus ajouter foi à ces voix, puisqu'elles m'ont déçue !"

  Maître Thomas de Courcelles, maître ès-arts et bachelier formé en théologie âgé d'environ trente ans, témoin produit, reçu, juré et examiné ce jour-là, dit et dépose par son serment que, le mercredi, veille de la fête de l'Eucharistie de Notre Seigneur, lui qui parle se trouvant en la présence de nous, évêque, dans la chambre où cette Jeanne était détenue au château de Rouen, le témoin ouït et comprit que nous évêque, demandâmes à Jeanne si ses voix lui avaient dit qu'elle serait délivrée. Et elle répondit que ses voix lui avaient dit qu'elle serait délivrée, et qu'elle fît bonne chère. Et ajouta ladite Jeanne à ce qu'il semble au déposant, sentencieusement : "Je vois bien que j'ai été déçue." Et alors nous, évêque susdit, ainsi que dépose celui qui parle, nous dîmes à Jeanne qu'elle pouvait bien voir que ces voix-là n'étaient pas de bons esprits, et qu'elles ne venaient pas de Dieu ; car s'il en était ainsi, jamais elles n'auraient dit fausseté ou auraient menti.

   

  Maître Nicolas Loiseleur, maître ès-arts, chanoine des églises de Rouen et de Chartres, âgé de 40 ans ou environ, témoin produit, reçu, juré et examiné ce jour-là, dit et dépose par son serment que le mercredi, veille de la fête de l'Eucharistie de Notre Seigneur dernièrement passée, lui qui parle, vint ce matin-là avec vénérable personne, maître Pierre Maurice, professeur en théologie sacrée, dans la prison où Jeanne, vulgairement dite la Pucelle, était détenue, afin, de l'exhorter et admonester sur son salut. Requise de dire la vérité au sujet de l'ange qu'elle dit dans son procès avoir porté une couronne bien précieuse et d'or très fin à celui qu'elle nomme son roi, et qu'elle ne cachât plus longuement la vérité, attendu qu'elle n'avait plus qu'à penser au salut de son âme, le témoin ouït dire à cette Jeanne que ce fut elle, Jeanne qui avait annoncé la couronne dont il a été question au procès à celui qu'elle nomme son roi, qu'elle-même fut l'ange et qu'il n'y avait pas eu d'autre ange.
  Et alors elle fut interrogée si, en fait, une couronne fut baillée à celui qu'elle nomme son roi. Répondit qu'il n'y eut rien d'autre que la promesse du couronnement de celui qu'elle nomme son roi, qu'elle la fit à lui-même, c'est assavoir lui assurant qu'il serait couronné.
  Dit en outre, lui qui parle, que plusieurs fois, tant en présence dudit maître Pierre et de deux frères prêcheurs, qu'en présence de nous, évêque susdit, et aussi de plusieurs autres, il entendit dire à Jeanne qu'elle avait eu réellement révélations et apparitions d'esprits ; et qu'elle fut déçue dans ces révélations ; et que cela, bien le connaissait et voyait, puisque la délivrance des prisons lui avait été promise par ces révélations, et qu'elle s'apercevait du contraire ; et si ces esprits étaient bons ou mauvais, elle s'en rapportait sur cela aux clercs ; mais à ces esprits elle n'ajoutait plus foi, ni n'en ajouterait plus.
  Item, dit le déposant qu'il l'exhorta, pour enlever l'erreur qu'elle avait semée parmi le peuple, à avouer publiquement qu'elle avait été trompée elle-même et qu'elle avait trompé le peuple, en ayant ajouté foi à de telles révélations, en ayant exhorté le peuple à y croire, et qu'elle demandât humblement pardon de cela. Et Jeanne répondit que volontiers le ferait, mais qu'elle n'espérait pas alors s'en souvenir quand besoin serait de le faire, assavoir quand elle serait en public en jugement ; et elle requit son confesseur afin qu'il lui remit cela en mémoire, et autres choses concernant son salut. Et de ceci, et de maints autres indices, il semble à celui qui parle que cette Jeanne était saine d'esprit, montrant alors grands signes de contrition et de pénitence pour les crimes par elle perpétrés ; et il l'ouït, tant en sa présence qu'en présence de plusieurs, en jugement public, avec la grande contrition de cœur demander pardon aux Anglais et B0urguignons, car elle avouait qu'elle les avait fait occire et mis en fuite, et leur avait causé beaucoup de dommages (6).




                                                 


Sources : "Condamnation de Jeanne d'Arc" de Pierre Champion (1921), "Procès de Jeanne d'Arc" - E.O'Reilly (1868), "La minute française des interrogatoires de La Pucelle" - P.Doncoeur (1952)

Notes :
1 Le 30 mai

1bis NDLR: Il faut bien remarquer deux choses sur ce témoignage :
- C'est Pierre Maurice qui a interrogé Jeanne et elle n'a donc parlé des anges, de leur forme etc. qu'à lui-seul. Les autres témoins ne font que répéter ce qu'ils ont entendu indirectement de cette conversation. C'est donc au témoignage de Pierre Maurice qu'il faut se référer en priorité.
- La question sur les anges et la couronne qu'a posée Pierre Maurice n'interroge pas Jeanne sur ses visions en général mais se réfère explicitement à la vision de l'apparition des anges au chateau de Chinon qui escortaient Saint-Michel en grand nombre etc. (séance du 13 mars).
Sans avoir eu la vision de Jeanne, on comprendra aisément que des milliers d'anges de taille normale n'entreraient pas dans une pièce du château et que cette vision particulière ne peut se concevoir sans une certaine "adaptation" optique (dont les exemples ne manquent pas dans la Bible). Quicherat qui traduit* et interprète mal la question de P. Maurice dans ses aperçus nouveaux chap.VI, fera des visions de Jeanne des "atomes tourbillonnants devant les yeux oscurcis par le vertige"! et Anatole France, qui n'a pas compris grand'chose, des "étincelles éblouissantes" mettant du même coup en doute la santé mentale de Jeanne!
Je vous conseille de lire à ce sujet le remarquable livre d'Olivier Leroy: "Sainte Jeanne d'Arc, les Voix".
* par exemple "aliquando" pour lui veut dire "le plus souvent" au lieu de "parfois".

2 Complies : la dernière partie de l'office divin, après vêpres, avant d'aller prendre le repos de la nuit.

3 De toute antiquité, la cloche n'a pas seulement été considérée comme un signal convoquant les gens à l'église ; mais elle chante vraiment les louanges de Dieu, porte au loin la gloire de son nom et chasse, de ce fait les esprits malins qui peuplent l'air. On fait remonter au VIII° siècle le rite de la bénédiction des cloches ; et le choix  des psaumes, qui se récitent à cette occasion, montre que la cloche est considérée comme parole de Dieu.
Il faut avoir parcouru la vallée de la Meuse, aux environs de Domrémy, quand les cloches se répondent de village en village, entendu leur son porté si doucement et si loin, pour comprendre tout cela (P.Champion)

4 Dans notre langage moderne, nous pourrions dire qu'il en fait beaucoup ! (ndlr)

5 Frère Martin Lavenu.

6 NDLR : Quelle magnifique conclusion pour le "beau" procès de Cauchon que cette demande de pardon aux Anglais et Bourguignons !
Les témoignages versés au dossier par l'évêque Cauchon dans ces actes postérieurs sont juridiquement sans valeur car, n'étant pas présents lors des témoignages, les trois notaires de la cause ont refusé de les signer comme ils le diront au procès de réhabilitation (1). Néanmoins, il serait imprudent de les rejeter en bloc pour cette seule raison.
A noter que plusieurs des "témoins" ci-dessus parleront au procès de réhabilitation de ce matin du 30 mai. Aucun ne répètera les propos de leur témoignage du 7 juin 1431 et ils diront tout autre chose (ex : Toutmouillé en 1450). Ont-ils préféré aller "dans le sens" de la réhabilitation en cours. Ou les témoignages du 7 juin 1431 étaient totalement ou partiellement faux ? On ne le saura sans doute jamais.

Il est difficile de comprendre comment Jeanne d'Arc, villageoise de 19 ans, illettrée ne sachant "ni A ni B", étrangère à toutes ces procédures inquisitoriales, seule sans défenseur face à des juges qui sont "juge et partie", soumise aux tortures morales et physiques depuis le 23 mai 1430, a pu se défendre si intelligemment ! Malgré des déformations de ses propos, des omissions volontaires des juges ou des traducteurs, certaines tricheries (parfois autorisées par les procédures de l'inquisition), des juges payés et intimidés par les Anglais etc. pourtant, ce procès est un monument élevé à sa mémoire et devient le procès de ses juges !
Pour se convaincre de cette force morale surnaturelle de Jeanne, il suffira de lire la déposition au procès de réhabilitation de Thomas de Courcelles (traducteur du procès avec Guillaume Manchon, et qui en a profité pour minimiser, dans la version latine officielle, son importante participation au procès), brillant théologien et latiniste, rompu aux subtilités du droit canonique qui, face à son interrogateur, se montrera emprunté, menteur, confus et amnésique à souhait. Il était pourtant dans des conditions infiniment plus confortables que celles de Jeanne pour répondre à son interrogateur !





Procès de condamnation en Français (1431)
- Index

Préliminaires :
- ouverture du procès
- séance du 9 janvier

- séance du 13 janvier
- séance du 23 janvier
- séance du 13 février
- séances des 14 au 16 fév.
- séance du 19 février
- séance du 20 février

Procès d'office :
séances publiques
- 1ère séance du 21 février
- séance du 22 février
- séance du 24 février
- séance du 27 février
- séance du 1er mars
- séance du 3 mars
- réunions du 4 au 9 mars
séances dans la prison
- séance du 10 mars
- séance du 12 mars
- séance du 13 mars
- séance du 14 mars
- séance du 15 mars
- séance du 17 mars
- réunion du 18 mars
- réunion du 22 mars
- séance du 24 mars
- séance du 25 mars

Procès ordinaire :
- réunion du 26 mars
- réquisitoire du 27 mars
- suite réquisitoire 28 mars
- séance du 31 mars
- réunion du 2 avril
- réunion du 5 avril - articles
- suite - délibération
- exhor. charit. du 18 avril
- admonition du 2 mai
- menace torture du 9 mai
- délibération du 12 mai
- délibération du 19 mai
- admonestation du 23 mai
- abjuration du 24 mai

La cause de relapse :
- constat relapse du 28 mai
- délibération du 29 mai
- citation du 30 mai

Actes postérieurs




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